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...et maintenant, une crue d'été #8

Les prévisions sur Soissons, qui anticipent un pic de crue de plus en plus tard, font une nouvelle fois la démonstration de l'incapacité des modèles à appréhender la crue en cours. Celle-ci progresse très lentement et n'est pas encore arrivée sur Soissons tandis qu'elle est passée à Berry-au-Bac (02) le 20 juillet à la mi-journée. Si l'on compare les courbes à ces deux stations, le pic devrait arriver à Soissons dans la journée de lundi, tandis que le Service de prévision des crues l'estime pour la nuit prochaine. Force est de constater que l'incertitude prédomine.

Faute de pouvoir se fier à un modèle, il nous semble prudent d'attendre le passage du pic à Soissons (donc entre vendredi et lundi) pour apprécier dans quelle mesure le pic s'atténue. Plus la crue stagne, plus elle s'étale, plus de pic s'affaisse; c'est cet affaissement que nous souhaitons apprécier pour pouvoir tirer quelques enseignements sur Venette. D'autant que la crue de l'Oise n'est pas non plus arrivée à Sempigny (60).

Notre conclusion, proposée cet après-midi à la cellule de crise de la préfecture de l'Oise, est d'attendre le passage du pic à Soissons pour apprécier tant la dynamique que l'ampleur de la crue sur sa partie aval. Nos lecteurs peuvent suivre la situation sur Vigicrues, nous recommandons de considérer les niveaux passés et actuels, tout en ne se fiant pas à la prévision — par ailleurs entourée d'un intervalle de confiance qui la vide de sa substance.

Notre prochain point de situation sera publié lorsque le pic sera passé à Soissons et nous livrerons alors notre analyse.

Dans l'attente, les services de gestion de crise et les gestionnaires de réseaux sont mobilisés sur le département de l'Oise.

Enfin, nous signalons que dans la perspective d'une forte crue sur l'Oise aval, l'Entente gère les casiers de Verberie, Pontpoint et Pont-Sainte-Maxence, Longueil-Sainte-Marie et Houdancourt, dans la perspective de maximiser le volume d'écrêtement susceptible d'être mobilisé au passage du pic.