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La recherche de solutions pour Appilly se poursuit

Le 15 octobre, l’Entente Oise-Aisne participait à une réunion à la Préfecture de l’Oise, organisée sous l’égide de la Préfète Corinne Orzechowski, et consacrée au suivi des mesures de lutte contre les inondations d'Appilly (60). La commune a été durement éprouvée à deux reprises en l’espace de deux ans et les différents acteurs restent mobilisés dans la recherche de solutions. Alors que l’Entente avait proposé un plan d’actions au printemps, avec différentes mesures à mettre en œuvre, la réunion de ce jour était centrée essentiellement sur les consignes de gestion des vannes du siphon de Manicamp dans le but de définir le règlement d’eau qui régira le fonctionnement de cet ouvrage dans les années à venir. 

 

Dans son étude, l’Entente propose que cette vanne fasse l’objet d’une gestion saisonnière. Les deux vannes seraient ouvertes, pour assurer une transparence des écoulements, entre le 1er avril et le 30 septembre. Une des deux vannes serait ensuite fermée pendant la période à risque hivernal, du 1er novembre au 31 mars. Sur cette même période, la deuxième vanne pourrait être à son tour fermée en décrue si le niveau à Condren se situait entre 2,30m et 2,78m (2,30m à Condren correspondant à l’inversion du sens du courant dans le siphon, préfigurateur du risque sur Appilly). Le fait d’actionner la première vanne permet ainsi de diminuer la hauteur d’eau dans Appilly, tandis que la gestion de la seconde vanne permet d’atténuer la durée de l’inondation. Les échanges entre les protagonistes ont porté sur la gestion du siphon. Si VNF semble enclin à faire les relevés de niveau à Condren sur le temps de présence de ses agents, la question la plus épineuse porte sur la qualification de l’ouvrage et de son gestionnaire (actuellement VNF). S’agit-il d’un système d’endiguement gemapien, ce qui impliquerait la réalisation d’une étude de danger et un classement de l’ouvrage ? L’Entente répond par la négative, au motif que la vocation de la consigne proposée est d’aller vers plus de neutralité des effets du canal. Le sujet fera l’objet d’un échange prochain entre les services de l’Etat, VNF, et les préfectures respectives de l’Aisne et de l’Oise. Le projet de réalisation d’une nouvelle brèche, batardable, dans le canal a également fait l’objet de discussions. Cette brèche permettrait de renvoyer une partie des eaux de la Rive, qui s’écoule dans le contre-fossé, vers le canal. VNF a fait part de ses inquiétudes sur ce projet et a sollicité la réalisation d’une étude de danger, de crainte que la brèche ne vienne déstabiliser la structure du canal. L’Entente a inscrit cette action au PAPI d’intention de la vallée de l’Oise. 

 

Les autres actions du programme suivent leur cours. La rue des Haudoirs est désormais prête à accueillir le batardeau prévu par l’Entente, permettant de dévier en-dehors de la zone urbaine les eaux du ru de Grandru en cas de débordement de celui-ci, vers une zone naturelle de stockage actuellement entretenue par la Communauté de communes du pays Noyonnais. VNF a commencé en octobre l’entretien du contre-fossé, et va réaliser des travaux d’urgence sur le siphon de Manicamp, éprouvé lors de la crue de juillet 2021.