Notre histoire...

Le site de Montigny-sous-Marle

Suite aux crues de novembre 2002 et janvier 2003, qui ont fait de nombreux dégâts sur les communes de la vallée de la Serre, le Syndicat intercommunal d’aménagement et de gestion de la Serre aval lance une étude visant à concevoir un programme d’actions de lutte contre les inondations. Un site propice à la réalisation d’un aménagement d’écrêtement des fortes crues de la Serre est identifié sur la commune de Montigny-sous-Marle. Suite à un accord entre acteurs (le syndicat de la Serre aval n’étant pas compétent sur la commune de Montigny-sous-Marle), l’Entente prend la maîtrise d’ouvrage du projet qui intégrera le Plan Seine 2007–2013 lors de sa révision à mi-parcours. Les phases de conception et de concertation débutent en 2008 dans un contexte de tension avec la profession agricole et les quelques riverains du site de projet.

inaugurations des premiers sites

Inauguration de Longueil-Sainte-Marie, octobre 2009. De gauche à droite : Yves Rome, président du Conseil général de l'Oise, Gérard Seimbille, Philippe Grégoire, préfet de l'Oise.
Inauguration de Longueil-Sainte-Marie, octobre 2009. De gauche à droite : Yves Rome, président du Conseil général de l'Oise, Gérard Seimbille, Philippe Grégoire, préfet de l'Oise.

Les travaux du site pilote de Longueil-Sainte-Marie ont commencé en novembre 2005 et le site était opérationnel fin 2009 pour un achèvement total du chantier en 2010. Les ouvrages ont été étudiés et mis en place de manière à atténuer les conséquences des inondations sur l'Oise en aval de Compiègne, secteur le plus sensible aux inondations. D’un coût total de 10 millions d’euros, il permet d’éviter 90 millions d’euros de dommages à chaque forte crue, selon les estimations de 2005.

Les travaux du site de Proisy ont été achevés au cours de l’été 2009. L’aménagement est un ouvrage en terre équipé d’un clapet et d’un évacuateur de crue de sécurité. Il a pour objectif de réguler les fortes crues de l’Oise.

Les deux sites ont ainsi été inaugurés en octobre et novembre 2009.    

L'entente reconnue EPTB

Les Etablissements publics territoriaux de bassin ont été consacrés par la loi du 30 juillet 2003 sur les risques naturels et technologiques. Leur rôle a été précisé par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006.

L’Entente, de par son positionnement hydrographique cohérent sur le bassin versant de l’Oise et ses missions statutaires, a un rôle central à jouer dans la coordination des grands travaux relatifs à la gestion de l’eau et des milieux réalisés sur son périmètre d’intervention. En effet, l’Entente intervient d’ores et déjà sur ces thématiques fondamentales et développe également au regard de la Directive cadre sur l’eau des actions visant l’atteinte du bon état écologique.

Par conséquent, après une longue phase de discussion, les membres du Conseil d’administration, par délibération du 13 décembre 2007, ont majoritairement approuvé la demande de reconnaissance de l’Institution en tant qu’Etablissement public territorial de bassin sur un périmètre hydrographique d’intervention pertinent. L’Entente, par arrêté interpréfectoral, a été reconnue en tant qu’Etablissement public territorial de bassin le 15 avril 2010.

2011, la première activation de Proisy

Faisant suite à la conjonction d’une fonte rapide des neiges et de précipitations soutenues, l'Oise amont a été en crue majeure à partir du 6 janvier 2011 : le pic de crue à Hirson (période de retour 50 à 100 ans) fut plus important que celui de la crue de décembre 1993 (période de retour d’environ 30 ans). Le volume de la crue s’est montré aussi très supérieur. Environ 550 maisons ont été inondées sur Hirson dans la nuit du 6 au 7 janvier. La crue a été renforcée par un ruissellement de fonte des neiges sur tout son parcours jusqu'à Proisy. L'aménagement de l'Entente a donc régulé à partir du 7 janvier à 11 h pour restituer le débit de consigne censé transiter dans Guise sans débordement. Ainsi, plus de 450 maisons ont été épargnées dans Guise. Il apparaît que le volume excédentaire de la crue était de 4,5 Mm3 dont 4 millions ont pu être écrêtés de sorte qu’une saturation de l’ouvrage a légèrement dégradé sa performance en fin d’épisode. Au vu du dimensionnement de l'aménagement, le volume de la crue serait plus que cinquantennal sur Proisy. En aval, l’ouvrage a restitué un débit environ décennal.

Grâce au fonctionnement de l’aménagement, la crue a été de moindre ampleur en aval : 55 cm ont été gagnés sur Guise et l’effet bénéfique a évité la surverse du canal sur Chauny et Tergnier. Ensuite, l’effet s’est progressivement atténué jusqu’à la confluence avec l’Aisne. L'ouvrage a par conséquent rendu le service attendu : l’estimation de l'économie de dommages à la société pour cette première activation est estimée à 70 millions d'euros.

Dès la décrue, les services de l’Entente et les représentants de la Chambre d’agriculture de l’Aisne ont mis en œuvre le protocole local pour nettoyer les 230 hectares de tous les flottants échoués, réparer l’ensemble des clôtures avant la remise à l’herbe du bétail et verser les indemnisations contractuelles. Le coût post-crue a été de 52 000 €, faisant la démonstration de l’efficacité économique conséquente en plus du préjudice moral évité à une large population.

ressources liées

arrêté interpréfectoral de reconnaissance EPTB, 2010
arrêté interpréfectoral de reconnaissance EPTB, 2010
lettre n°13 spéciale "crue de janvier 2011", juin 2011
lettre n°13 spéciale "crue de janvier 2011", juin 2011