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Nouvelle recrue : l'animateur du PAPI vallée de l'Oise

Suite à départ de Morgane LAMBOURG en début d’année, l’Entente a recruté François PARIS, arrivé récemment de Bordeaux, pour conduire le PAPI d’intention de la vallée de l’Oise. Il a pris ses fonctions à l’Entente le 29 juillet.

 

Entente Oise Aisne : Quel est votre parcours ?

François PARIS : J’ai une formation d’ingénieur généraliste. Initialement, je me suis formé à l’ingénierie maritime avec une spécialisation dans l’hydrographie et l’océanographie à l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées Bretagne (ENSTA) à Brest. Après quelques années en bureau d’études en ingénierie côtière, j’ai intégré en 2011 le BRGM, qui est un établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol, où j’ai travaillé en appui aux politiques publiques sur les risques littoraux (submersion marine et érosion côtière, dans le cadre de l’évaluation des aléas). J’ai réalisé des modélisations numériques hydrauliques permettant de cartographier les zones inondables. Enfin, j’ai été amené à réaliser des missions de suivi et d’expertise au profit des collectivités et des services de l’Etat : appui à l’élaboration de PPR littoraux, de cartographies de TRI (Directive Inondation) sur plusieurs territoires Aquitains, Normands, Méditerranéens et d’Outre-Mer (La Réunion et Guadeloupe), appui à la mise en œuvre de stratégies de gestion de la bande côtière auprès de collectivités dans le cadre de l’Observatoire de la Côte Aquitaine (réseaux d’experts et outil d’aide à la décision pour la gestion et la prévention des risques côtiers).

 

EOA : Pourquoi avoir souhaité devenir animateur du PAPI d’intention de la vallée de l’Oise ?

FP : J’avais le souhait d’évoluer et de mettre mon expérience au service des collectivités. C’est un challenge de pouvoir porter et coordonner un programme aussi vaste et ambitieux que ce PAPI d’intention, avec quinze maitres d’ouvrages et une cinquantaine de fiches-actions. Cela me permettra aussi d’avoir une approche pluridisciplinaire et d’être aux côtés des différents acteurs, tant sur une approche "aléas" que sur le volet "enjeux", avec tous les aspects humains et économiques que cela représente. Ce sera vraiment intéressant de pouvoir piloter un tel projet dans toutes ses dimensions.

 

EOA : Quelles sont vos priorités pour commencer votre mission ?

FP : Je suis dans une phase d’appropriation du dossier et de compréhension des grandes actions phares. Nous allons lancer en septembre le diagnostic complet de la vulnérabilité du territoire, qui est l’une des premières fiches-actions du PAPI et qui constituera le socle essentiel pour la suite du travail. Il s’agira d’évaluer les défaillances de nos enjeux (réseaux prioritaires, habitat, activité économique, patrimoine, etc.) sur les différents TRI. Ce diagnostic, mené en interne, constituera également une base de travail utile à de nombreuses actions : ACB (analyses coût-bénéfice) permettant d’évaluer l’intérêt de projets d’ouvrages comme Longueil II et Vic-sur-Aisne, et sera donc essentiel à la fois pour le PAPI mais aussi pour la stratégie globale de l’Entente.

Nous allons planifier les actions prioritaires à mettre en œuvre dès cet automne, dans l’attente de la signature de la convention cadre du PAPI d’intention, attendue fin 2019. Nous pourrons également commencer la rédaction de différents cahiers des charges, concernant par exemple la plateforme de connaissance des risques, ou encore l’outil de cartographie dynamique.

Enfin, je vais également travailler sur le pilotage du projet et l’installation de la gouvernance. Nous allons devoir constituer les groupes de travail puis planifier les premières réunions, rencontrer les services de l’Etat et les différents partenaires, etc. Pour rappel, six groupes de travail sont prévus dans le PAPI : connaissance du territoire (diagnostic systémique), stratégie d’aléa à l’échelle de la vallée, systèmes d’endiguement, outils de communication, stratégie d’aménagement de la vallée de l’Oise, et enfin gestion de crise.