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L'OUVRAGE DE LONGUEIL-SAINTE-MARIE

Les études exploratoires de 2001 de recensement des possibilités de ralentissement dynamique ont identifié, parmi 86 sites, le cas particulier des anciennes gravières de Longueil-Sainte-Marie, idéalement placées au cœur des secteurs à enjeux et offrant un volume d’environ 15 millions de m3 utiles. C’est pourquoi ce projet a été le premier à voir le jour avec un marché de maîtrise d’œuvre lancé en 2001.

Cet ouvrage atypique consiste en une création de casiers dans le lit majeur de l’Oise qui ceinturent une cinquantaine d’étangs aux usages divers. Des buses enterrées assurent un équilibre des niveaux entre étangs de sorte que des vannes connectées à l’Oise permettent un contrôle global des niveaux.

En cas de crue annoncée sur les têtes de bassins, un abaissement préventif des étangs permet de gagner un volume additionnel disponible dans les casiers. Puis, lorsque la crue passe sur le secteur, les casiers alors préservé de l’extension de la crue, sont remplis par surverse de déversoirs ou par ouverture de vannes. Il s’ensuit un écrêtement du pic de crue qui permet un abaissement pouvant aller jusqu’à 18 cm localement, pour des crues similaires à elles de décembre 1993 ou janvier 1995.

Plaquette de présentation, 2016
Plaquette de présentation, 2016

L’ouvrage, réalisé entre 2005 et 2010, est constitué de cinq casiers de part et d’autre de l’Oise, à Verberie, Longueil-Sainte-Marie, Chevrières, Houdancourt, Pontpoint et Pont-Sainte-Maxence. Les volumes sont gérés grâce à deux déversoirs et huit vannes, permettant de réguler les crues sur environ 3000 ha. Les études de détails ont montré que 54 communes, de Compiègne à Jouy-le-Moutier, sont bénéficiaires de cet ouvrage.

En cas de forte crue, les casiers sont remplis les uns après les autres. Le plus petit vise à compenser la présence des autres casiers lorsqu’ils ne sont pas remplis, pour les crues les moins significatives. Ensuite, les casiers sont remplis les uns après les autres et rendent un service pour une gamme de crues allant de 20 à 70 ans de période de retour.

Contrairement aux barrages comme celui de Proisy, cet aménagement ne crée pas de surinondation, l’abaissement des niveaux de crue étant généralisé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des casiers. Aussi, les échanges avec la profession agricole ont conclu qu’il convenait simplement d’apporter des garanties d’indemnisation dans le seul cas où l’ouvrage serait défaillant. Un protocole a été signé en ce sens en mai 2009.

Déversoir de Pont-Sainte-Maxence. Au premier plan, l'Oise et au fond, le casier.
Déversoir de Pont-Sainte-Maxence. Au premier plan, l'Oise et au fond, le casier.

La réserve de l'Ois'Eau

En marge des négociations foncières pour l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des digues de ceinture des casiers, l’Entente a été amenée à acheter une centaine d’hectares de plans d’eau dans la boucle de l’Oise à Pont-Sainte-Maxence. Idéalement situés pour les oiseaux migrateurs, des observatoires ont été aménagés en partenariat avec l’Agence de l’eau pour valoriser ce site préservé et identifié comme Espace naturel sensible par le Département de l’Oise. La réserve de l’Ois’Eau reçoit ainsi de nombreux visiteurs sur la digue de ceinture aménagée en piste cyclable et chemin de promenade (Trans’Oise du Département), et des accueils de classe d’eau permettent d’initier les plus jeunes à la nature.

Aujourd’hui, l’Entente continue d’entretenir le site de la réserve et d’améliorer ses potentialités écologiques par divers travaux ou chantiers "nature".    

D’un coût de 10 M€ HT, cet ouvrage a reçu le soutien financier de l’Etat (FPRNM — fonds Barnier, 40%), et des régions d'Ile-de-France (16,7%), Picardie (7,9%) et Champagne-Ardenne (5,6%). La réserve de l'Ois'Eau a été aménagée avec le soutien financier de l'Agence de l'eau Seine Normandie.

 

Retrouvez toute la documentation disponible relative à ce projet dans notre fonds documentaire.

... et ne manquez pas le film de présentation de l'ouvrage !