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L’exposition des bâtiments aux inondations... que faire ? (2/3)

Aujourd’hui nous abordons la première solution, la plus évidente et que chacun privilégie naturellement : il s’agit d’éviter par tous les moyens que les eaux de l’inondation ne rentrent dans le bâtiment. Cette démarche est communément appelée "technique résister".

La méthode est simple : il convient de colmater toutes les entrées possibles pour que l’eau ne puisse pas pénétrer. Ces entrées peuvent être multiples : portes, portes fenêtres, portes de garage, soupiraux, mais aussi fissures dans les murs, gaines de réseaux pénétrants, réseaux d’eaux usées.

Pour les ouvrants, la pose de barrières anti-inondation amovibles, appelées batardeaux, est une solution efficace et les sacs de sable une solution plus économique. Pour les fissures et les gaines, des reprises à l’enduit ou de la mousse expansive sont des solutions facilement réalisables par soi-même. Enfin, le clapet anti-retour sur le collecteur d’eaux usées est la solution la plus efficace et pérenne.

Il y a cependant des limites à cette technique. Si la hauteur des eaux d’inondation est supérieure à 80 cm pour plus de 48 h de submersion, la structure du bâtiment peut être altérée. Les pressions exercées par l’eau peuvent avoir des conséquences plus graves que le dommage induit par l’eau dans le bâtiment. C’est également pour cette raison que les batardeaux ne sont pas adaptés aux bâtiments vétustes ou ayant de trop nombreuses fissures.

Le recours aux batardeaux suppose aussi que quelqu’un est disponible pour installer le dispositif de protection en cas de crue rapide suite à un orage. Lorsqu’un bâtiment est exposé à un tel risque, il est imprudent de s’en remettre à cette seule technique, car l’événement peut survenir pendant que chacun est au travail ou en vacances, sans que le batardeau n’ait été installé à titre de précaution.

Au vu des limites de cette technique, qui ne sont pas négligeables, il est possible d’envisager l’adaptation de l’intérieur du bâtiment à une entrée des eaux. Cela fera l’objet d’un prochain article.