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Le marché de la réouverture de la Verse est signé

Thibault DELAVENNE (gauche) et Thierry PASQUINUCCI, chef d'agence de SETHY.
Thibault DELAVENNE (gauche) et Thierry PASQUINUCCI, chef d'agence de SETHY.

Clé de voûte du PAPI Verse, la réouverture de la Verse dans Guiscard fait l’objet de nombreux rebondissements. En effet, en facilitant les écoulements dans Guiscard (ce qui abaisse les niveaux de crue), les riverains en aval subissent des inondations aggravées. C’est pourquoi un tel projet doit comprendre des mesures compensatoires. Le PAPI prévoit la réalisation de trois barrages de rétention des crues, dont l’un situé à Muirancourt et dont la vocation est de retenir temporairement les eaux excédentaires et protéger ainsi les populations en aval. Mais ce projet prend du retard car l’Entente, maître d’ouvrage de ce chantier, est confrontée à la présence d’une épaisse couche de tourbe sous l’emprise pressentie du site.

Une variante pourrait consister à ne pas réaliser cet ouvrage et reporter sur les deux autres barrages la finalité de compensation. Une étude pour examiner la faisabilité de cette alternative est en cours et la première conclusion est favorable.

Le maire de Guiscard, mandataire du Syndicat de la Verse pour l’opération de réouverture, avait jusqu’au vendredi 13 avril pour notifier le marché à l’entreprise lauréate de la consultation, faute de quoi son offre n’était plus valable et était susceptible d’être renégociée.

Mais surtout, le temps court car un démarrage des travaux permet de bénéficier de l’aide de l’Agence de l’eau au taux de 80%, taux très avantageux et dont on ne connaît pas encore le devenir ni les conditions pour l’année 2019.

Au vu de cette nouvelle rassurante et considérant qu’une solution fiable de compensation pourra être trouvée, avec ou sans l’ouvrage de Muirancourt, Thibault DELAVENNE, maire de Guiscard, a notifié le marché à l’entreprise SETHY ce vendredi après-midi. Le maire a toutefois exigé que l’entreprise prévoie une pause lorsque le chantier arrivera sur le secteur du premier ouvrage d’art dont la suppression provoquerait l’aggravation des écoulements en aval. Selon le planning de l’entreprise, ce point d’arrêt devrait se situer vers le mois d’avril 2019, ce qui laisse aux différents acteurs le temps de finaliser les choix (avec ou sans l’ouvrage de Muirancourt), envisager un dispositif temporaire pour limiter les incidences de la réouverture en aval le temps que les ouvrages soient opérationnels, enfin recueillir toutes les autorisations nécessaires (avenant au PAPI sur avis de la Commission mixte inondation, accord de la Police de l’eau).

L'ordre de service de commencement des travaux sera notifié ultérieurement, en conformité avec ce calendrier.