La suppression du seuil Pasteur à Hirson, tant pour les besoins de continuité écologique (obligation réglementaire pour la franchissabilité piscicole) que d’abaissement des niveaux en cas de crue, a été autorisée par arrêté préfectoral du 22 novembre 2017. Mais cette autorisation astreignait l’Entente, maître d’ouvrage, à différer les travaux dans l’attente de préfouilles archéologiques sur les berges et dans le lit du cours d’eau.

L’INRAP, opérateur de droit sur cette opération, était manifestement freiné par des difficultés à intervenir sous l’eau et plusieurs échanges avaient conduit le Préfet de région, prescripteur de ces fouilles, à réduire les ambitions des investigations en les limitant aux parties aériennes. Ceci n’avait pas pour autant permis un démarrage des fouilles qui restaient soumises à diverses difficultés d’accès et la nécessité d’éviter certains secteurs tapis de Dorine à feuilles alternes, plante protégée.

Devant les difficultés persistantes sur cette opération pour laquelle, par ailleurs, les espoirs de découvertes archéologiques étaient minces, le Préfet de région a finalement accepté de renoncer aux investigations en se contentant d’une recherche bibliographique. Ainsi, après plus d’un an d’attente, plus rien ne s’oppose au commencement des travaux.

Il commençait à y avoir urgence car l’Entente, en présentant sa demande de subvention dans le courant de l’année 2018, pourra bénéficier d’une aide de l’Agence de l’eau au taux très incitatif de 100%, tandis que les dossiers déposés en 2019 ne bénéficieront sans doute plus guère que de 80% à 90% d’aide (taux en discussion). Sur une opération à deux millions d’euros, l’enjeu est de taille pour la collectivité.

Le calendrier est dorénavant précisé : la consultation va très prochainement être lancée pour une attribution du marché fin juin et une demande de subvention à l’Agence de l’eau au vu de l’offre retenue cet été. Cette demande sera instruite au deuxième semestre 2018 et les travaux commenceront ainsi début 2019.