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Un plan de bataille pour lutter contre les inondations sur le bassin de la Seine

Si le bassin de l’Oise a été épargné ces dernières années, la Seine et ses affluents en amont de Paris ont connu deux crues en peu de temps, d’abord en mai–juin 2016 (crue spectaculaire du Loing à Montargis et Nemours) puis en janvier–février 2018, rappelant à tous l’omniprésence de ce risque. Les moyens mobilisables sont pourtant loin d’être inexistants et lors de la crue de cet hiver, l’EPTB Seine grands lacs a détourné 550 millions de m3 dans ses lacs réservoirs, permettant un abaissement de 65 cm des niveaux dans Paris.

C’est dans ce contexte que le Préfet d’Ile-de-France, Préfet coordonnateur de bassin Michel CADOT a rassemblé de nombreux acteurs ce vendredi 18 mai, pour évoquer les axes de progression. Conscient que la profession agricole doit être associée de très près, celle-ci a mis en avant des eaux stagnantes sur les terres pendant de longs mois après la crue, dues à des nappes très hautes, de sorte qu’un dispositif indemnitaire a été sollicité.

L’Entente Oise Aisne, non concernée par ces secteurs géographiques, était invitée à s’exprimer au regard de son expérience en matière de surinondation et d’accords agricoles.

Son directeur Jean-Michel CORNET a pu présenter les dispositifs ayant fait l’objet de protocoles agricoles, en distinguant bien ce qui relevait de la surinondation due à un ouvrage qui stocke temporairement les eaux, ouvrant alors à des servitudes indemnisables, de ce qui relevait des dommages d’inondation naturelle, aussi préjudiciables soient-ils, susceptibles d’être assurés.

Une nouvelle fois, les acteurs en présence n’ont pu que constater que la solidarité amont aval devait être recomposée tandis que la compétence GEMAPI l’avait éclatée en autant d’EPCI. Ce point figure dans les réflexions à conduire d’ici à une nouvelle rencontre à l’automne.