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Appilly : rencontre avec le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France

Suite aux inondations persistantes qui ont touché la commune d’Appilly pendant deux mois l’hiver dernier, l’Entente Oise-Aisne a été mandatée conjointement par les préfectures de l’Oise et de l’Aisne pour conduire les réflexions dans la perspective de limiter l’impact des crues. A cet effet, l’Entente entend les différents acteurs locaux, en vue d’élaborer un programme d’actions dont la restitution est prévue au mois de février. Après avoir échangé avec la Chambre d’agriculture de l’Oise le 18 novembre dernier, l’Entente a rencontré ce 3 décembre le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France, très actif sur le secteur de la moyenne vallée de l’Oise, situé en zone Natura 2000.
La possibilité de mettre en place des protections rapprochées (type murets, palplanches…) est étudiée mais aurait pour conséquence de soustraire certaines zones du champ d’expansion naturelle des crues, qui demanderaient, du fait de la loi, à être compensées. L’Entente doit anticiper ces questions et identifier d’éventuelles zones de compensations susceptibles d’être acquises. La rencontre avec le Conservatoire a permis d’identifier un site de huit hectares, propice à la mise en œuvre des mesures compensatoires en volume. Ancienne peupleraie, ce terrain pourrait être décaissé (compensation en volume d’une protection rapprochée) et accueillir une roselière, favorable à certaines espèces faunistiques et floristiques protégées (plus-value environnementale).
Plus largement, l’Entente lancera prochainement une mission d’étude et de concertation sur l’ensemble du bassin Oise-Aisne pour la reconquête du champ naturel d’expansion des crues (action intégrée au PAPI d’intention de la vallée de l’Oise). Ces zones humides présentent en effet de nombreux avantages : elles assurent un stockage transitoire conséquent de l'eau, favorisent l’infiltration dans le sol et étalent les écoulements en cas de crue. En outre, elles viennent alimenter les nappes phréatiques et participent au bon fonctionnement des écosystèmes : cette démarche revêt donc un double intérêt de prévention des inondations et de préservation de l’environnement.