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Longueil : ouverture du premier casier

Vanne de Verberie ouverte pour assurer la neutralité de l'aménagement.
Vanne de Verberie ouverte pour assurer la neutralité de l'aménagement.

L'aménagement de Longueil-Sainte-Marie, construit et géré par l'Entente, écrête les fortes crues de l'Oise d'une période de retour de 20 à 70 ans environ, par remplissages successifs de casiers. La crue en cours, qui atteint un niveau similaire à la crue de janvier 2011 sur l'Oise aval, est d'une période de retour de 5 ans. Elle n'est donc pas régulée.

Toutefois, les casiers de Longueil-Sainte-Marie occupent un espace en lit majeur qui conduit à un effet "entonnoir" tant qu'ils n'ont pas été remplis, ce qui est le cas sur l'événement qui nous occupe. C'est pourquoi l'un d'entre eux, situé à Verberie, joue un rôle d'écrêtement "minime" pour compenser la perte de champ d'expansion de crue du fait de la présence des quatre autres casiers en lit majeur. Ce jour, les services ont donc ouvert la vanne qui alimente ce petit casier dans le souci d'assurer la transparence de l'ensemble du dispositif. Son effet est local, sans incidence sur la crue sur des communes comme Pont-Sainte-Maxence, Creil ou sur le Val d'Oise.

A cette occasion, nous rappelons que la crue en cours est, dans le département de l'Oise, environ quinquennale (observée une fois tous les 5 ans en moyenne). Pour une telle crue, nous ne recensons dans le département que des routes coupées, des caves inondées et quelques reflux des réseaux d'assainissement. Mais les critiques envers l'Entente fusent : elle n'a pas activé ses barrages en amont. Nous rappelons donc que ces ouvrages ont été calibrés pour réguler les crues les plus dommageables, celles qui inondent nos maisons, nos entreprises, et paralysent nos territoires pendant plusieurs semaines. Que les plus anciens se souviennent des crues de décembre 1993 et janvier 1995; à Venette (Compiègne), les niveaux étaient 1,33m plus haut (!). Et si l'Entente remplit ses barrages pour préserver des routes et sauver des caves sur des petites crues, alors les retenues sont pleines lorsqu'une crue majeure se présente. Pis, elle doit relarguer ses eaux au pire moment pour éviter la surverse et la ruine des ouvrages de retenue.

Les barrages sont des fusils à un coup : à tirer la perdrix, on rate le sanglier. Sans présager de la fin de cet épisode, les retours en provenance des préfectures sont :

— dans l'Aisne, plusieurs maisons inondées sur Origny-Sainte-Benoîte,

— dans l'Oise, une inondation sur Appilly, cas particulier objet de toutes nos attentions, mais sans lien direct avec l'ampleur de la crue de l'Oise.

— ailleurs, des caves inondées, des routes coupées, des reflux d'eaux usées, et beaucoup de peur et d'appréhension.

Les barrages représentent une des cordes de l'arc, des actions locales complètent le dispositif et l'Entente travaille en ce sens pour ses membres.

1/ les barrages ne font pas tout,

2/ les EPCI membres de l'Entente remontent les besoins en actions locales qui feront l'objet d'actions en complémentarité pour parfaire le dispositif global de lutte contre les inondations.