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Chaunois : le carrefour des compétences

Ils étaient nombreux, vendredi 12 mars, à avoir répondu "présent" à l'invitation de Dominique IGNASZAK, président de la Communauté d'agglomération de Chauny Tergnier La Fère et premier vice-président de l'Entente, pour passer en revue l'ensemble des problématiques autour des différentes compétences "eau" (assainissement, eau potable, milieux aquatiques, ruissellement, inondations). L'exposé de Thierry BOUTILLY, DGST de l'agglomération, mettait en évidence les interactions fortes entre ces compétences et le flou parfois constaté sur certains cas particuliers (exemple d'un clapet sur l'Oise non domaniale à La Fère dont l'usage est inconnu et qui joue un rôle sur les inondations) et les besoins en matière de lutte contre le ruissellement, compétence facultative des collectivités et par défaut exercée par les communes.

Le débat se concentrait sur les inondations récentes qui ont particulièrement frappé La Fère. L'Entente était questionnée sur la gestion de ses barrages (Proisy sur l'Oise, Montigny-sous-Marle sur la Serre) et Gérard SEIMBILLE, président, puis Jean-Michel CORNET expliquaient qu'ils respectaient les règlements d'eau, dont l'objectif est de réguler les crues beaucoup plus fortes. C'était l'occasion de rappeler que toutes les fortes crues sont précédées de pluies qui, dans un premier temps, saturent les sols; puis de pluies qui générèrent des premiers pics assez minimes; enfin d'une pluie importante qui ruissèle intégralement et conduit à une montée dramatique des eaux. Graphiques à l'appui, l'Entente montrait quelques exemples de crues passées pour lesquelles une régulation des premiers pics (peu ou pas dommageables) aurait conduit à un remplissage prématuré, total ou partiel des barrages, les rendant inopérants lors de l'arrivée du pic majeur. Or la visibilité sur la météo et la propagation des crues ne permet hélas pas d'anticiper une telle situation.

La séance se concluait malgré tout sur quelques perspectives : si la gestion des barrages n'est pas la réponse à tous les problèmes, des solutions locales existent et l'Entente s'est engagée à les examiner (c'est d'ailleurs l'objet des commissions hydrographiques). Et de citer à titre d'exemple un outil déjà en place : son programme d'aide aux travaux à l'habitat, chaque riverain en zone inondable pouvant recevoir une aide jusqu'à 80% pour des travaux qui visent à réduire les dommages en cas d'inondation. Une opportunité à saisir.