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Rencontre avec Quentin GIRARDON

L’Entente Oise-Aisne se structure et fait évoluer ses compétences face aux besoins qui s’expriment. Quentin GIRARDON, 23 ans, a pris ses fonctions en qualité d’ingénieur en charge de la modélisation hydraulique et la gestion de crise. Avec ce poste, l’Entente développe sa capacité à mener des études en interne : la modélisation viendra à la fois en support technique pour accompagner l’activité des services, mais aussi en prestation pour accompagner les collectivités et les partenaires dans l’anticipation du risque d’inondation.

 

Entente Oise-Aisne : Quelle est votre formation ?

Quentin GIRARDON : - Après une classe préparatoire en Physique-Chimie, j’ai réalisé une formation d’ingénieur avec une spécialisation en hydraulique à l’ENSEEIHT de Toulouse (École nationale supérieure d’électronique, d’électrotechnique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications).

 

EOA : En quoi le poste proposé à l’Entente vous a-t-il intéressé ? 

Q.G. : J’avais le souhait de travailler dans le domaine de l’hydraulique fluviale. L’eau est un élément qui m’intéresse depuis plusieurs années, mais aussi la notion de risques qui émane des rivières. Au cours de ma formation, j’ai eu l’occasion de me familiariser avec différents logiciels de modélisation. Ce poste m’offre l’opportunité de mettre les aspects techniques de ma formation à profit. 

 

EOA : En quoi consistera la modélisation hydraulique dans votre poste ? 

Q.G. : Je travaille sur le modèle d’anticipation des crues : on injecte une quantité de pluie puis un débit dans le modèle, sur la base de données Météo France fournies à l’Entente sur abonnement, pour ensuite observer la propagation de l’onde de crue. Les données pluviométriques sont réactualisées toutes les trois heures. L’outil est en phase de test et demande encore des réajustements. Nous pourrons ainsi anticiper à quelques jours le comportement des rivières Oise et Aisne et de leurs affluents. Le modèle est très attendu de nos partenaires, notamment pour la gestion de crise.

La modélisation répond aussi à plusieurs besoins au sein de la structure. J’ai une mission de fonction support pour mes collègues, pour la bonne gestion et le suivi des ouvrages. Par exemple, nous pourrons modéliser un scénario de rupture ou de surverse de digue de manière à en observer les conséquences sur les enjeux : comment se propagerait l’onde de crue, dans quels quartiers, combien de maisons seraient impactées, etc. En fait, les usages de la modélisation sont multiples : les données nous seront très utiles pour les dossiers de classement des ouvrages, ou encore pour observer les conséquences des projets d’aménagement et étayer les analyses coût/bénéfice. Elles permettront aussi d’apporter une expertise dans l’élaboration des PPRI. Enfin, elles viendront nourrir les réflexions du PAPI d’intention de la vallée de l’Oise sur les volets de surveillance des crues, de gestion de crise ou encore de prise en compte du risque inondation dans l’aménagement.