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CONFORTEMENT DES DIGUES DE LA NONETTE

La Nonette
La Nonette

Le Syndicat interdépartemental du SAGE de la Nonette (SISN) avait été désigné gestionnaire de la digue de la Nonette par arrêté préfectoral en 2013. Le SISN avait lancé à cet effet une étude de dangers, menée par la SAFEGE et livrée en avril 2016. Plusieurs mesures de réduction des risques ont été préconisées, notamment la consolidation de la digue par le battage de palplanches.

Le système de digues de la Nonette est propriété de 21 propriétaires publics et privés. Il est constitué des digues de Villemétrie (environ 1100 mètres), et de Senlis (environ 350 mètres), situées en rive gauche de la Nonette et localisée dans la commune de Senlis. Ce système d’endiguement, classé C suivant l’arrêté préfectoral du 13 mars 2013, permet de protéger 178 personnes. 

La CC Senlis Sud Oise ayant délibéré en 2018 pour transférer la compétence PI à l’Entente Oise Aisne et le SISN ayant conservé uniquement la compétence GEMA, un dossier a été établi pour demander le classement de l’ouvrage au titre du décret de mai 2015 auprès des services de l’Etat, permettant ainsi à l’Entente d’en devenir gestionnaire. L’arrêté préfectoral désignant l’Entente gestionnaire de la digue de la Nonette a été rendu exécutoire le 3 janvier 2019.

L’Entente Oise-Aisne a pu alors assurer le portage du programme de travaux défini suite à l’étude de danger, avec la pose de palplanches à la digue de Senlis et de Villemétrie, et le confortement du déversoir. 

Le déversoir mis à nu
Le déversoir mis à nu

Les étapes clés du chantier

 

Le déversoir de la digue de Senlis, classé Monument Historique, a été restauré en préservant au mieux les caractéristiques et l’aspect historique de l’ouvrage, selon les prescriptions de l’Architecte des Bâtiments de France. Les travaux de confortement du déversoir répondaient à une exigence de sécurité, pour éviter le risque de rupture de celui-ci. En permanence en eau, ce déversoir constitue en effet une dérivation d’une partie de la Nonette vers le Saint-Urbain. Début juillet 2020, le déversoir a été mis à nu. Cette opération a permis d’observer les fondations et définir les travaux à mener, en collaboration avec l’Architecte des Bâtiments de France. Un busage provisoire a été mis en place afin de continuer à alimenter le Saint-Urbain. Le débit existant a été maintenu.

 

Les digues de Villemétrie et de Senlis ont été reprofilées au mois d’août 2020. La digue a été décaissée (retrait des matériaux de surface) puis rechargée et compactée en matériaux drainants (permettant les écoulements dans la digue). Un géotextile a ensuite été posé afin d’étanchéifier la digue, qui a été rechargée en terre pour arriver au niveau prévu dans le projet.

Vibrofonçage des palplanches dans la digue
Vibrofonçage des palplanches dans la digue

Les palplanches ont été posées en août. Elles ont été enfoncées dans la digue par un système de vibrofonçage sur près de 4 mètres de profondeur, d'abord à Villemétrie puis à Senlis, sur un linéaire total d'environ 750 mètres. La pose a été interrompue aux abords du déversoir, pour éviter tout endommagement de la structure même de l’ouvrage, qui pourrait être causé par les vibrations de l’opération de vibrofonçage. Il a fallu attendre que le confortement du déversoir soit réalisé, à la mi-octobre, pour pouvoir ensuite achever la pose des palplanches et le reprofilage de la digue. Vingt-cinq arbres ont été replantés à deux mètres du pied de digue pour compenser l’abattage réalisé pour les travaux.

 

Les travaux ayant entrainé une perte de 1600m2 de zone humide et nécessité des interventions sur la végétation, l’Entente Oise Aisne à mis en œuvre des mesures compensatoires. Les travaux de création d'une zone humide ont été menés à partir de la mi-décembre 2020, composée de cinq mares propices aux invertébrés et d'environ soixante-dix arbres plantés à cet effet.

 

Au printemps 2021, la reprise du déversoir à la demande de l’Architecte des Bâtiments de France a été menée. Le couronnement du déversoir a ainsi été recouvert un parement en pierre de taille.  Un ensemencement de la digue de Senlis a été réalisé.

 

Financement

 

Les travaux, estimés à 1,2 millions d'euros HT, ont co-financés par l’Etat (40%), le Conseil départemental de l’Oise (39%), la Ville de Senlis (17%) et la SANEF (4%).

 

Retrouvez tous les documents relatifs à cette opération dans le fonds documentaire.