· 

Les services s’équipent pour la modélisation du ruissellement

L’évolution des statuts de l’Entente a été l’occasion d’élargir le panel de compétences mises à disposition des collectivités et des populations en apportant une offre de service sur la lutte contre le ruissellement. Dès les premières actions du PAPI Verse, l’Entente avait calé un dispositif conventionnel avec les chambres d’agriculture pour offrir des garanties aux agriculteurs amenés à recevoir des haies ou des fascines en contrepartie de leur engagement à les conserver dans la durée.

Pour étoffer leur capacité, deux agents des services, Thierry FRAYON et Thomas LEBRETON ont reçu une formation à deux logiciels permettant d’estimer les quantités ruisselées en fonction des pluies et de l’occupation du sol, ce qui leur permettra de proposer un dimensionnement des ouvrages de lutte contre le ruissellement en fonction des objectifs de protection ou de régulation.

Bruno Ludwig (cabinet Liose)
Bruno Ludwig (cabinet Liose)

Le logiciel HEC–HMS, le plus sommaire, permet de décrire rapidement un bassin versant et calculer des débits à l’exutoire en fonction des pluies tombées, nécessaires à une identification du niveau de risque. Le logiciel OpenLisem, beaucoup plus détaillé, permet une description à partir de la pente et de la rugosité du sol, il tient donc compte de la saison, des cultures etc. Il aboutit à des estimations de quantités érodées et déposées et s’avère performant dans l’estimation du rôle des plantations d’hydraulique douce. L’appréciation des concentrations en matériaux transportés permet l’identification des impacts sur les milieux aquatiques, tout le ruissellement finissant à terme dans un cours d’eau.

Bruno LUDWIG, du cabinet Liose, est un expert reconnu sur le sujet. Il a formé l’équipe à ces outils en s’appuyant sur quelques cas pratiques bien connus des services de l’Entente. A titre subsidiaire, il pourra aussi intervenir en expertise sur les cas complexes.

Le dimensionnement des plantations d’hydraulique douce ou des ouvrages de rétention temporaire résulte nécessairement d’une analyse quantitative à l’échelle d’un bassin versant. Cette méthodologie est légitimement souhaitée par l’Agence de l’eau, partenaire financier de démarches de maîtrise des ruissellements pour la protection des masses d’eau.