La révision des PPRi de la vallée de l’Oise dans le département de l’Oise a suscité, lors de la production des projets d’atlas et de règlements, de nombreuses critiques de la part des élus locaux, tant sur les niveaux de crue simulés que sur les contraintes envisagées sur les zones urbaines inondables. Face à cette fronde, le Préfet de l’Oise a demandé une expertise, réalisée par des inspecteurs généraux du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). Les conclusions, rendues à l’automne 2018, ont notamment indiqué que le modèle de simulation de la crue centennale de référence était globalement pertinent mais que certains secteurs pouvaient faire l’objet d’une modélisation plus fine.

Suite à ces recommandations, le Préfet de l’Oise a souhaité lancer une étude complémentaire pour affiner la modélisation sur le secteur de la confluence Oise-Aisne, zone rassemblant d’importants enjeux notamment industriels et où l’Entente avait annoncé disposer de résultats localement très différents sans avoir pu expliquer ces divergences.

Les parties prenantes (services de l’Etat, l’IRSTEA, le Service de prévision des crues, l’Agglomération de la Région de Compiègne, la Communauté de communes des Lisières de l’Oise et l’Entente Oise Aisne) étaient conviées ce jour par le sous-préfet de Compiègne à une réunion d’échange autour du projet de cahier des charges de cette étude. L’objectif affiché par le sous-préfet était de partager les attendus de l’étude, gage de la poursuite de la démarche dans un climat apaisé.

L’étude portera sur l’intégration de nouveaux éléments topographiques dans les cartographies et sur la création d’un modèle 2D (modèle incluant un maillage plus précis du territoire avec une représentation affinée des écoulements en lit majeur) autour de la confluence Oise-Aisne. Après plusieurs échanges assez techniques, l’ensemble des acteurs ont convenu du contenu de cette modélisation. A chaque étape, les services de l’Entente auront notamment la possibilité d’accéder à l’ensemble des fichiers de données et se prononcer sur l’adéquation entre le modèle développé et sa connaissance du terrain.

La prestation pourra débuter ce printemps à l’issue d’une consultation qui va s’ouvrir dans les prochains jours.