Notre histoire...

XXe siècle; genèse de l'entente

Crue de l'Aisne de 1910, à Soissons, rue du Plat d'Etain
Crue de l'Aisne de 1910, à Soissons, rue du Plat d'Etain

Si la crue de 1910 renvoie immédiatement à la Seine à Paris, le bassin de l’Oise fut aussi frappé avec trois vagues successives, le second pic égalant le premier mais le troisième dépassant le précédent qui n’avait pas eu le temps de s’évacuer. Cette crue n’est pour autant pas si importante puisque la cote de 5,92 m à Venette a été dépassée 5 fois depuis (donc sans compter 1784 et 1846) avec un record à 6,50 m en février 1995.

Il convient de préciser que les observations de cotes en aval du bassin, doivent être mises en regard des aménagements. En effet, c’est dans la première moitié du XIXe siècle que les barrages de navigation sont édifiés et le caractère navigable de l’Oise et le creusement induit du lit modifient substantiellement les conditions d’écoulement des crues. C’est pourquoi toute statistique tirée des cotes historiques est biaisée. Seule l’hydrologie a un sens.

D'autres crues seront encore recensées sur le bassin, comme 1920, 1926, 1958 et 1966.

Et c’est en 1966 que le ministère de l’équipement et du logement et la délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale chargent une "mission technique de l’eau" du bassin Seine Normandie, en relation avec les administrations impliquées, de réaliser une enquête sur les crues et leurs impacts afin de proposer une stratégie visant à pallier ces dommages.

Dès 1967, la mission lance le premier programme d’intervention (1969–1971). Elle procède alors à une étude hydrologique globale visant à identifier les types de crues sur l’Oise et l’Aisne, complétant ainsi les études locales antérieures. Elle permet de démontrer la nécessité de mener une étude exhaustive sur la totalité du bassin versant en raison de l’interdépendance des départements amont et aval. 

Elle organise alors divers groupes de travail regroupant les représentants des autorités administratives et des élus des assemblées départementales et suggère dès 1967 la création d’une "Entente interdépartementale" pour mener une série d'études visant à définir les aménagements nécessaires pour protéger les zones agricoles menacées par les crues de printemps et d'été (les crues d'hiver étant considérées comme moins dangereuses pour l'agriculture) et les zones urbaines, les travaux devant être menés par une ou plusieurs collectivités locales.

L'Entente Oise Aisne est ainsi créée le 25 septembre 1968, à l'initiative d'élus parlementaires et locaux, par une action de la mission technique de l'eau (elle-même déléguée par la DATAR).

ressources liées

La crue de l'Oise en 1910. Jean-Yves BONNARD, 2011
La crue de l'Oise en 1910. Jean-Yves BONNARD, 2011
Procès-verbal d'installation de l'Entente Oise Aisne, 25 septembre 1968
Procès-verbal d'installation de l'Entente Oise Aisne, 25 septembre 1968