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L’Entente renforce ses effectifs sur la sécurité des digues

Au fil des adhésions des EPCI, l’Entente reçoit en gestion un nombre croissant d’ouvrages, principalement des systèmes d’endiguements. Ils doivent le plus souvent faire l’objet de procédures de classement, nécessitant la réalisation d’études de danger. Le nouveau décret digues (n°2019-895 du 28 août 2019), qui a fait l’objet d’un récent billet, engendrera le recensement de nouveaux ouvrages pour les collectivités déjà adhérentes. Pour faire face aux besoins exprimés, l’Entente a renforcé ses effectifs et accueille Virginie Fouilliart, ingénieure en charge de la sécurité des ouvrages à la Direction des ouvrages et de l’exploitation. Elle interviendra ainsi de façon mutualisée sur les vingt-cinq EPCI membres de l’Entente.

Cette mutualisation (deux agents pour gérer les systèmes d’endiguement de 25 EPCI) porte déjà ses fruits à ce stade des adhésions à l’Entente : outre un effectif optimisé, la première consultation pour un ensemble groupé d’une dizaine d’études de danger a permis de bénéficier d’offres deux fois moins élevées que l’estimation du maître d’ouvrage, la quantité amenant les prestataires à consentir des prix serrés.

 

Entente Oise-Aisne : Quel est votre parcours professionnel avant votre arrivée à l’Entente ?

Virginie Fouilliart : Initialement, j’ai une formation en génie civil. J’ai travaillé pendant douze ans au CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement et l’aménagement), où j’ai assisté Voies navigables de France (VNF) concernant les problématiques d’ouvrages linéaires comme les digues et les protections de berges. Puis j’ai poursuivi cette mission d’assistance technique pour des ouvrages comme les barrages et les écluses. J’ai ensuite été recrutée chez VNF en 2008, à l’Unité territoriale d’itinéraire Seine-Nord. J’y ai occupé notamment le poste de responsable de la subdivision maintenance, avec la gestion de trois ateliers en charge de la maintenance, des travaux et de l’entretien sur le réseau.

 

EOA : En quoi cette expérience vous sera-t-elle profitable dans vos nouvelles fonctions à l’Entente ?

V.F. : Du fait de mon expérience chez VNF, j’ai acquis une bonne connaissance du terrain et des ouvrages – par exemple le fonctionnement des systèmes de vannage, des barrages, etc. – mais aussi des procédures réglementaires, des acteurs du domaine, où je me suis constitué un réseau. Je connais bien les marchés de travaux. Enfin, j’ai une bonne expérience de la concertation et je pense que cela me sera profitable auprès des collectivités locales.

 

EOA : Quelle est votre mission au sein de l’Entente dans le contexte de transfert de la gestion des ouvrages ?

V.F. : Je rencontre au fur et à mesure les différentes collectivités qui nous ont transféré des ouvrages en gestion ou qui s’apprêtent à le faire. Avant le transfert, nous posons des questions, nous réalisons un état des lieux de l’ouvrage, afin de connaître son niveau d’entretien, ses particularités, etc. Puis, pendant la mission, il s’agira d’informer l’EPCI concerné de ce qui est fait ou en cours en termes d’entretien.

Outre la dimension "terrain", je dois engager les procédures permettant le classement des ouvrages conformément à la réglementation. Je me chargerai ainsi de la rédaction des cahiers des charges pour les prestations externalisées à des bureaux d’études agréés. Un premier marché de réalisation des études de danger a été lancé avant mon arrivée pour un certain nombre d’ouvrages déjà transférés en gestion à l’Entente. Je m’attèle donc à analyser les offres en vue de la commission d’appel d’offres. Je serai ensuite chargée de suivre le travail des bureaux d’études missionnés.